Pour des acteurs responsables qui prennent en charge l’amélioration de l’habitat des rivières
Le Prix Charles Ritz favorise une gestion centrée sur le rétablissement des populations de poissons sauvages en équilibre avec leur milieu, et récompense les acteurs responsables qui prennent en charge l’amélioration de l’habitat des rivières dans leur contexte local.
Charles C. Ritz, qui a parcouru, canne en main, les plus belles des rivières de notre planète, savait les raisons profondes pour lesquelles garder les rivières en bonne santé est essentiel, et l’a expliqué sans relâche, de retour de ses expéditions, dans la presse de l’époque.
La rivière et sa biodiversité sont d’abord une réalité locale qui dépend de leurs riverains directs.
Hélas, tout ce qui se passe sous l’eau se déroule en silence et loin des regards. Les phénomènes qui affectent les habitants de la rivière ne se voient pas, eux n’ont de fourrure pour s’attacher les bonnes grâces des protecteurs des animaux et l’intérêt du grand public.
Pourtant, la façon dont on traite la rivière, ses plantes, ses oiseaux, ses poissons et ses insectes, reflète la morale de la société qu’on lèguera aux générations futures.
Rétablir la capacité d’accueil du milieu, et partant le stock de poissons sauvages, là où c’est encore possible, c’est gagner un peu de biodiversité tant menacée par les changements brutaux initiés par l’homme. C’est aussi offrir aux jeunes générations cernées de macadam un coin de terre auquel s’attacher, cette Terre dont on leur parle à foison pour les inquiéter sur son avenir proche ou les faire tourner autour.
Celui de la rivière, c’est celui de l’eau. L’eau, cause matérielle de toute chose selon Thalès, est la matière première des candidats au Prix Charles Ritz. Elle les aide à sculpter de nouvelles berges à la rivière, à la border d’un nouveau lit, à faire grandir les herbiers où la faune se cache, à perpétuer en un mot sa vie. Donc, aussi, la nôtre.